
Alonzo Gomez a souligné, lors de son intervention, la grande diversité de la ville de Genève, qui compte 19 nationalités différentes et dont la moitié de la population ne possède pas le passeport suisse. Il rappelle que Genève est un centre mondial de la diplomatie et de la gouvernance multilatérale, ainsi qu’un pôle de compétences et de discussions internationales. Il met en avant l’engagement de la ville envers l’Afrique, notamment à travers le soutien à des associations actives sur le terrain via la délégation « Genève solidaire ». À ce titre, 0,7% du budget de la ville est consacré au développement, permettant de soutenir 70 projets dans 27 pays africains dans les domaines des droits humains, de la santé, de la formation et, de plus en plus, de l’environnement.
Lutter contre le racisme systémique dans la société genevoise.
Depuis 2020, la ville de Genève mène également une réflexion sur les hommages rendus dans l’espace public à des personnalités liées au racisme antinoir et au colonialisme. Cette démarche vise à mieux comprendre et à mettre en lumière cette histoire souvent négligée, afin de lutter contre le racisme systémique toujours présent dans la société. La première phase de ce projet s’est conclue en 2022 par la publication d’une étude recensant les monuments et symboles controversés dans l’espace public. La deuxième phase, actuellement en cours, consiste à déterminer les solutions appropriées pour chaque cas, y compris l’érection d’un monument en mémoire de l’esclavage et du rôle de Genève dans la traite transatlantique. Selon Gomez, il s’agit d’un travail de mémoire et de transparence essentiel pour comprendre le passé et avancer vers l’avenir.
Propos recueilis par Moussa Diop, Kaddu Diaspora Média
