Elle a commencé l’escrime à l’âge de 12 ans. Elle rêvait de participer aux Jeux Olympiques et de devenir championne. Ce rêve est devenu une passion. Certes l’escrime n’est pas un sport populaire au Sénégal. Mais les performances, de son modèle, la Guadeloupéenne Laura Flessel, qui avait tout gagné à l’époque, l’ont inspirée.
La persévérance paye

Sa persévérance a payé car elle obtient un stage en France. Et c’est le début d’une aventure sportive. En 2014 elle adhère à TEAM ESCRIME LEVAVASSEUR de Saint Maur Des Fossés pour y faire des stages d’entraînement en vue de préparer les J.O.
En parallèle, elle travaille comme éducative éducatrice sportive chez trois employeurs : Cercle d’Escrime d’ASNIERES, MLEC ASC Charenton et à la Mairie d’Asnières-sur-Seine. Abnégation, détermination, persévérance et ambition lui ont l’ont permis de passer d’abord de la 101ème place, en avril 2004, à la 54ème en avril 2021, aux Jeux de Tokyo.
Après sa prestation aux Jeux de Tokyo 2021, pour la Zone Afrique, N’Dèye Bineta Diongue récidive. En 2024, pour la même zone, elle a décroché une médaille d’Or et prend la 1ère Place des Championnats de Qualification aux JO de Paris 2024.
Pas encore une tradition mais une continuité

On peut s’étonner de la percée d’une escrimeuse sénégalaise dans un sport dont l’image est associée aux Mousquetaires français du XVII éme siècle. Néanmoins cette réussite n’est pas insolite au Sénégal. Ndèye Bineta Diongue a été précédée dans cette discipline par d’autres mousquetaires féminines au pays de l’étoile verte : la native de Tambacounda Nafi Touré, spécialiste du sabre, Ndèye Saly Yansané et Ndeye Salimata Ciss.
L’escrimeuse guadeloupéenne, Laura Flessel, inspiratrice de Ndèye Bineta Diongue, était surnommée la guêpe, en raison de sa précision redoutable. Si l’épéiste sénégalaise sait concilier la combativité de la lionne et la précision de la guêpe, tous les espoirs sont permis.
