
Jean Binyet, économiste conseil et expert conseil dans le domaine de l’entrepreneuriat, s’est exprimé, lors du Panel, s’est exprimé sur les dividendes économiques qui échappe aux Africains, en particulier ceux de l’Afrique subsaharienne. Selon lui, cela émane notamment de la relation de dépendance persistante envers la France, qui profite des ressources africaines, contrairement aux pays anglophones qui, d’après lui, s’en sortent mieux.
Créer des emplois pour les jeunes et de développer l’entrepreneuriat
Jean Binyet déplore que les entreprises françaises, comme celles de Bolloré, contrôlent de nombreux ports, chemins de fer et exploitent les ressources naturelles, tandis que la jeunesse africaine n’en tire aucun bénéfice. Il insiste sur la nécessité de créer des emplois pour les jeunes et de développer l’entrepreneuriat, afin de permettre l’émergence économique du continent. Il estime que pour bénéficier du dividende démographique, il faut d’abord créer des opportunités pour une jeunesse nombreuse, dont une grande partie a moins de 15 ans.
Réparations de l’esclavage, sujet sensible pour les Européens
Lors de ce colloque, il a tenté d’apaiser les débats, notamment sur la question des réparations, sujet sensible pour les Européens dit-il. Il rappelle que, selon l’un de ses anciens professeurs, l’esclavage fait partie de l’histoire humaine, même si ce sujet reste difficile à aborder, aussi bien en Europe qu’en Afrique, où le tribalisme existe également. En tant qu’économiste, il conclut qu’il est possible de capter le dividende économique à condition de prendre conscience des enjeux sociaux, économiques et démographiques de l’Afrique.
Propos recueilli par Moussa Diop, Genève
