
Un conseil militaire, dirigé par le fils du chef de l’Etat tchadien, a pris le contrôle du pays.
Idriss Déby, mort au front
Une nouvelle qui a eu un effet inattendu chez ses partisans. Idriss Déby est mort au front. Au pouvoir depuis plus de 30 ans, et dirigeait le Tchad avec une main de fer, le président tchadien est mort des suites de ses blessures, ce mardi 20 avril, à l’âge de 68 ans. « Le président de la République, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territorial sur le champ de bataille », stipule le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu ce mardi à l’antenne de la télévision du Tchad.
« Le roi est mort, vive le roi ».
Arrivé au pouvoir en 1990, après avoir dirigé une rébellion, Idriss Déby était lundi dernier avec 79% des suffrages exprimés lors du scrutin présidentiel qui a eu lieu dimanche 18 avril 2021. Un résultat qui n’avait point surpris les tchadiens et l’opinion internationale. « Le roi est mort, vive le roi ». L’annonce de sa mort est suivie par la mise en place d’un conseil militaire dirigé par son fils Mahamat Idriss Déby, Général 4 étoiles, âgé de 37 ans. Beaucoup d’analystes le perçoivent comme le nouvel homme fort d’une armée qui s’est distinguée dans la lutte contre le terrorisme, avec le G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie et Burkina-Faso). Allié important de la France, l’Elysée a sortie le communiqué suivant : « Le Tchad perd un grand soldat et un président qui a œuvré sans relâche pour la sécurité du pays et la stabilité de la région durant trois décennies. La France perd un ami courageux. »
Moussa Diop, KDMédia
